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Encyclopédie

Alphabétisez ! 

Quand les Réformateurs enjoignent de créer des écoles ... 

"L'Ecole, c'est le premier mot de la Réforme" 

Michelet, Histoire de France, 1878

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Quand on lit les textes des réformateurs, quand on s’intéresse aux premiers chantiers menés par les communautés protestantes, on remarque clairement l’intérêt porté sur l’instruction du peuple, dès le plus jeune âge.

 

Luther, Melanchthon, Bucer, Sturm, Cordier, Farel, Calvin, Oberlin sont autant de noms de réformateurs que de pédagogues. « Instruisez le peuple ! » clamait Luther dans ses premiers discours adressés aux magistrats (Discours à la Noblesse de la Nation allemande, 1520). 

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« Que si chaque année on emploie tant d'argent pour acheter des machines de guerre, pour construire des routes, pour rétablir des ponts, et en vue de mille autres objets d'utilité publique, pourquoi n'emploierait-on pas bien davantage ou tout au moins autant, pour nourrir des maîtres d'école, des hommes actifs et intelligents capables d'élever et d'instruire notre jeunesse ? »

Martin Luther, 1521

Mais pourquoi cet intérêt particulier ? 

 

Les réponses sont plurielles, mais la première est sans doute à trouver dans la création d’une forme de piété impliquant un rapport au livre bien différent de celui des catholiques

 

Au XVIe siècle, dans une Europe où moins de 10% de la population sait lire, la théologie protestante élève la  Bible  au statut de seule autorité légitime et souveraine en matière de dogme et de doctrine. 

 

En insistant sur l’importance de la lire par soi-même sans avoir recourt à des intermédiaires, les Réformateurs tendent à faire de l’alphabétisation (et par conséquent de l’instruction) une nécessité religieuse. 

 

Enfin, en prêchant le sacerdoce universel, les protestants rappellent l’égalité entre tous les croyants devant Dieu : chacun est invité à étudier par lui-même les textes en aiguisant son sens critique et en faisant personnellement preuve d’une attention particulière à la définition du contenu dogmatique de la doctrine chrétienne. 

 

Cette nouvelle définition du sacerdoce amène inévitablement les réformateurs à élargir la réflexion :

 

L’instruction, essentiellement destinée aux clercs au XVIe siècle, ne devrait-elle donc pas désormais être l’affaire de tous ?

« Que là où les écoles sont dressées, qu’elles soient entretenues, en réformant ce qui a besoin d’être corrigé, et y mettant ce qu’il faut ; et là où il n’y en a point, qu’on en ordonne, et au lieu de la moinaille et des charges de la terre, qu’on regarde gens de bien et de bon savoir, qui aient grâce d’enseigner avec la crainte de Dieu, et enfants aussi bien nés et de bon esprit, ayant la semence de la crainte de Dieu. » 

Guillaume Farel, 1525
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