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Avocats et Associés

Après les lois Ferry ! 

Des lois de 1882 à aujourd'hui ...

Paul Bert

Les lois de Jules Ferry rendent, dès 1882, l’instruction obligatoire et l’enseignement primaire public laïque et gratuit. C'est une obligation d'instruction et non de scolarisation, l'article 4 indiquant que l'instruction peut être donnée dans les établissements d'instruction, les écoles publiques ou libres ou dans les familles. La loi Goblet de 1886 prévoit la disparition des écoles privées qui tenaient lieu d'écoles publiques. 

 

Les écoles protestantes, y compris celles anciennement communales, doivent faire un choix : 

 

  • devenir des établissements publics (et donc abandonner leur identité confessionnelle) 

  • prendre le chemin du privé (et donc renoncer aux aides financières de l’État) 

 

Les protestants français ont majoritairement rejoint la cause de l’école laïque et certains s’en sont faits les promoteurs. Ils la concevaient comme l’école permettant à tous les jeunes français d’avoir accès au savoir émancipateur, à la connaissance libératrice, sans distinction de religion, d’origine ethnique et sociale. 

 

Une minorité non négligeable de protestants pensait néanmoins que pour préserver les libertés fondamentales (dont la liberté de conscience), il était important de préserver quelques écoles confessionnelles privées afin non seulement de proposer une alternative stimulante à l’école publique, mais aussi de réaffirmer la distinction fondamentale entre laïcité et laïcisme. 

 

Concrètement, sur les 1535 écoles protestantes existantes à la fin des années 1870, un millier sont confiées à l’État dans les années 1880 et perdent ainsi leur identité confessionnelle. Les 500 écoles protestantes libres restantes fermeront, les unes après les autres, dans les décennies suivantes, faute de moyens, d’élèves ou de professeurs. En 1959, lorsque la loi Debré précise le rapport qu’entretiennent les établissements privés avec l’État, le nombre d’écoles protestantes est dérisoire.

 

 

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Aujourd’hui, si l’instruction publique, laïque et gratuite est de loin la première enseignante de France, les écoles privées attirent cependant à nouveau de plus en plus d’élèves (13,7 % des écoles primaires, 21,8 % des collèges, 20,6 % des lycées en 2017). Certains voient ici les prémices de la "troisième vague" des écoles protestantes (après celle du XVIIe, puis celle du XIXe). 

 

Parmi elles, les écoles protestantes (souvent évangéliques) fleurissent et se disent héritières du réseau d’écoles jadis existant. 

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